Publié dans Politique

Andry Rajoelina à Ivato - « Madagascar prêt à concurrencer les Big Pharma »

Publié le jeudi, 18 juin 2020

David contre Goliath ! Tel pourrait - on qualifier le défi du Président Andry Rajoelina dans la mise en place d'une usine pharmaceutique à Madagascar. Un défi ambitieux mais pas impossible à entendre les déclarations du Chef de l'Etat hier à Ivato. Le numéro Un de l'Exécutif a fait le déplacement à l'aéroport d'Ivato pour constater de visu l'arrivée des matériels destinés à la mise en place de l'usine « PHARMALAGASY ». Au total, une centaine de tonnes de ces matériels sont arrivés par cargo à bord d'un avion spécial. Ainsi, la production de médicaments « made in Madagascar » sera sur les rails d'ici peu.

« Désormais, nous sommes prêts à concurrencer les Big Pharma », a affirmé haut et fort le Président de la République au cours d'une interview accordée à la presse. Plus d'un n'ignore la renommée des grandes compagnies de production de médicaments dans le monde qui forment les « Big Pharma ».

Il rappelle qu'autrefois la Grande île avait déjà l'OFAFA (Orinasa Fanamboarana Fanafody) qui renaîtra donc de ses cendres à travers l'usine « PHARMALAGASY ». Créée en 1981, l'OFAFA a été privatisée il y a une douzaine d'années avant d'être reprise en main par l'Etat aujourd'hui. Le 20 mai dernier, le Conseil des ministres a pris une décision portant restitution de cette société à l'Etat. D'après toujours le Chef de l'Etat, cette unité de production de médicaments sera parmi les plus sophistiquées. D'ailleurs, les matériels d'équipement sont en provenance d'Allemagne et de la Chine.

12 nouveaux médicaments

L'usine emploiera de nombreux scientifiques malagasy qui s'attèleront d'ici peu à l'élaboration et la production de nouveaux médicaments. Le numéro Un de l'Exécutif annonce qu'une douzaine de nouveaux produits seront fabriqués dans les 3 prochaines années. Dans un premier temps, les travaux se focaliseront sur la fabrication de médicaments destinés à lutter contre le Covid-19. A ce sujet, un remède appelé « Covid- Organics (CVO) plus » est prévu naître très bientôt avec des vertus à la fois préventives et curatives.

Quant aux matières premières, une coopération avec la société BIONEXX, spécialisée dans la production d'Artemisia, est déjà en cours. L'Artemisia qui constitue l'élément de base dans l'élaboration du Tambavy Covid - Organics. Le Chef de l'Etat précise également qu'une version de ce remède en forme de gélules est déjà sur le point de voir le jour. Une version différente de celle actuelle qui est sous forme de tisane bio.

Dans ses promesses de campagne inscrites dans l'Initiative pour l'Emergence de Madagascar (IEM), le Président Andry Rajoelina avait mis l'accent sur  la promotion de l'industrie pharmaceutique dans le pays.  Outre la visée à l'échelle nationale, les activités du « PHARMALAGASY » pourront dépasser les frontières à travers une conquête du marché international.

Sandra R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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